Photo-journalisme et projets photographiques documentaires

Photographies et reportages documentaires pour la presse, l'édition et les expositions

Les manoirs du perche

Lors de mes premières promenades dans le Perche,  je suis attiré par le timide surgissement au-dessus de la végétation, de toitures pentues et coniques.  Empruntant parfois de longs chemins, je m’approche et découvre, farouchement tapis dans leur écrin de verdure, des manoirs.

Leurs intégrations délicates et discrètes dans la campagne, leurs situations inattendues entre deux collines, à mi-pente, ou au bord d’un cours d’eau, me charment autant qu’elles m’intriguent. Leurs positions dans le relief ne semblent pas avoir été choisies pour les mettre en majesté, au vu de tous. J’éprouve un sentiment ambivalent quant à leur architecture. Ils sont à la fois grands et petits, élégants et modestes, nobles et rustiques. En me documentant, je découvre que ces manoirs bâtis au XVe et XVIe siècle, ne sont ni des maisons, ni des fermes, ni des châteaux, mais tout cela à la fois.

C’est ainsi qu’est née ce projet photographique. Mon souhait est de montrer la place incontournable des manoirs dans les paysages du Perche et de souligner leur rôle au cœur de ce monde rural.

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Reportage photographique "la tête dans les étoiles". David Darson sur la courcive qui entoure le téléscope T1M.

La tête dans les étoiles

Ce reportage montre la collaboration de deux scientifiques en vue de mettre au point une caméra de nouvelle génération pour les scientifiques et les astronomes en particulier.

David Darson est ingénieur de recherche au CNRS. Il développe des dispositifs électroniques de mesure pour les laboratoires de recherche du département de physique à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. Il consacre son temps libre entre sa passion pour l’astronomie et le jardinage. Il met au point une nouvelle génération de caméra. Gràce à sa collaboration avec l’astronome François Colas, il parfait sa mise au point sur le téléscope de l’observatoire du  pic du midi.

Cette caméra scientifique, dite Infra rouge à haute plage dynamique (HDR) devrait permettre d’enregistrer sur une seule et même image, des zones du ciel où cohabitent des objets célestes à fort contraste entre eux. En effet nos yeux et les capteurs des caméras actuelles sont vites saturés et éblouis par les plus lumineux d’entre eux au détriment des plus sombres. C’est le cas par exemple des étoiles, qui dissimulent dans leur halos des astres plus petits et moins brillants.

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Reportage photographique en Arabie saoudite, région de Al Jawf, Sakaka, Camel Site. Pascal Mora (Université Bordeaux Montaigne) réalise des photographies du site sous tous les angles afin d'en réaliser une version 3D.. Il profite du crépuscule pour s'affranchir des ombres portées générées par le soleil, en utilisant un flash annulaire.Saudi Arabia, Al Jawf, Sakaka, The Camel Site. Pascal Mora (Bordeaux Montaigne University) photographs the site from all angles to create a 3D version of the Camel site. It uses a ring flash and takes advantage of the twilight to overcome the shadows generated by the sun.

Menace sur l’énigmatique Camel Site

Situé au nord de l’Arabie, non loin de l’oasis de Dûmat al-Jandal, ces sculptures grandeur nature de chameaux et d’équidés gravés posent questions quant à leur origine. Elles ont été révélées il y a trois ans par des explorateurs saoudiens et un archéologue français du CNRS, Guillaume Charloux. Ce dernier en a, de prime à bord, attribué l’origine aux Nabatéens en les assimilant aux chameaux sculptés de Pétra, dans le fameux défilé qui débouche sur le Khazneh. Mais au fur et à mesure que se précisaient les observations, les sculptures du Camel Site, sont devenues une énigme encore plus grande.

Une spécialiste de l’art pariétal de l’université d ‘Oxford, Maria Guagnin est venue bouleverser l’hypothèse de Guillaume Charloux, en lui suggérant que les animaux gravés du Camel site pourraient être beaucoup plus anciens. Au vu du matériel lithique découvert aux alentours des sculptures et de l’absence de vestiges et de traces plus récentes, il semblerait que ces œuvres aient été créés 6500 ans avant J.-C. c’est à dire au néolithique, soit 6400 ans avant les nabatéens. Ceci rend la découverte encore plus incroyable.

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ENS, Département de physique, LKB (Laboratoire Kastler Brossel) Laboratoire d'imagerie optique dans les milieux complexes et biologiques dirigé par Sylvain Gigan.  Le post doctorant Hilton Barbosa réalisant une expérience de diffusion de la lumière à travers un milieu complexe.

Chronique de la recherche

Pendant plus d’un an j’ai photographié le quotidien des chercheurs au Département de Physique de l’Ecole normale supérieure.  Les étudiants y côtoient les chercheurs à travers l’enseignement que ces derniers y dispensent mais aussi dans les laboratoires ou en tant que stagiaires ou doctorants ils découvrent le fonctionnement et la pratique de la recherche. Ces années probatoires détermineront entre autre leur choix de s’engager ou non dans une aventure humaine exigeante où la passion de l’exploration, la rigueur scientifique et la persévérance sont des qualités indispensables pour devenir chercheur. Ce reportage photographique est un témoignage sur la recherche en train de se faire, de l’engagement des chercheurs et du parcours des étudiants et doctorants qui les accompagnent, et sans lesquels elle n’existerait pas.

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Arabie Saoudite. Madâin Sâlih. Mission archéologique franco-saoudienne sur le site de l'antique cité nabatéenne de Hégra.  Vue sur un des tombeaux monumentaux dit Qasr al-Bint.

L’antique cité Nabatéenne de Hégra

Au pied des contreforts de la montagne du Héjaz en Arabie Saoudite surgissent sur une plaine aride, de somptueux blocs de gré de couleur ocre. Sur certains d’entre eux se dressent de majestueuses façades richement ornées. Elles semblent avoir été sculptées par une main céleste. On imagine, à travers une porte dominée par un fronton, d’énigmatiques demeures rupestres.

Ce sont les sépultures de riches habitants d’une antique cité nabatéenne oubliée, Hégra, la petite soeur méridionale de Pétra. Créé au 1er siècle avant JC, elle fut abandonnée deux siècles plus tard et fut oubliée pendant près de 20 siècles. Comprenant récemment l’inestimable intérêt patrimonial et historique de ce site, les autorités saoudiennes, entreprirent de la redécouvrir et de la faire connaître au monde entier. En 2008 ils obtinrent son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Depuis 2002 une équipe d’archéologues français majoritairement, fouille le site de l’ancienne Hegra. Elle est emmenée par Laïla Nehmé du CNRS, Francois Villeneuve de l’université Paris 1, et l’archéologue saoudien Daifallah al-Talhi qui espèrent résoudre les principales énigmes que recèle la belle cité endormie

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Stradivarius, la fin d'une légende? Auditorium de Vincennes. Claudia Fritz (Chargée de recherche CNRS en acoustique musicale) et le violoniste Hugues Borsarello ont coordonné ensemble le test entre les violons modernes et classique à l'Auditorium de Vincennes. EN: Auditorium de Vincennes. Claudia Fritz (Researcher in musical acoustic at the CNRS) and Hugues Borsarello (Violonist) coordinated together test between modern and classical violin at the Auditorium de Vincennes

Stradivarius, la fin de la légende?

La plupart des violonistes sont persuadés que les instruments de Stradivari et Guarneri « del Gesù » (un autre très fameux luthier italien du 18 ème siècle) sont tonalement supérieurs à d’autres violons et aux violons modernes en particulier. Mais ne faut il pas se poser la question de savoir si l’histoire et la valeur (environ 8 millions d’€) de ces violons qui ont été joués pour la plus part par les plus grands violonistes de l’histoire, devant des auditoires prestigieux, ne sont pas des facteurs qui influencent la perception et le jeux des solistes? Jusqu’à récemment, le principe fondamental de la supériorité tonale des violons anciens n’avait jamais fait l’objet d’enquêtes scientifiques approfondies.

Les résultats de 2 expériences récentes sont peut être sur le point de détruire ce mythe: L’acoustique des violons modernes serait aux moins aussi bonne voir meilleures que celles des célèbres violons italiens Stradivarius et Guerneri Del Gesu. Tel est la conclusion d’une expérience réalisée en 2012 à l’auditorium de Vincennes, par la chercheuse française du CNRS, claudia Fritz, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue PNAS de l’Académie des Sciences des Etats Unis. Cette publication vient confirmer et renforcer les conclusions de celle publiée précédemment dans la même revue scientifique suite à une expérience réalisée en 2010 à Indianapolis aux Etats Unis, toujours par Claudia Fritz.

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L'antique cité nabatéenne de Pétra.  La Khazneh dit "Le Trésor"

L’antique Pétra, redécouverte

Il y a 200 ans, un jeune explorateur suisse, Johann Ludwig Burckhardt, se mettait en route depuis Damas pour rejoindre le Caire. Missionné par les anglais , il devait rejoindre l’Egypte pour explorer le nord de l’Afrique. En chemin il entendit parler de l’existence de ruines antiques près de Wadi Mousa. Malgré la réputation hostile des habitants de cette région soumise depuis peu au Wahabisme , il décida de faire un détour pour aller voir ces vestiges. Comme prétexte il répondait aux soupçonneux, qu’il souhaitait sacrifier une chèvre devant le tombeau d’Haroun,  le frère de Moïse, situé à proximité.

C’est, dépouillé d’une grande partie de ses biens et notamment de ses bottes et de sa ceinture, dont il s’était servi pour rétribuer ses guides , qu’il entra Le 22 août 1812 dans Pétra.

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Chronique d'un cancer. Institut Gustave Roussy. Grégory et sa maman Claudine ont mis une technique au point afin qu'il puisse se redresser sans utiliser ses abdominaux.  Chaque sollicitation de ces derniers  accentue la pression et la douleur dans le torse.

Chronique d’un cancer

Grégory avait 26 ans lorsqu’il a été atteint d’un cancer des testicules. Des erreurs de diagnostics ont entraîné des retards dans le démarrage des traitements,  la tumeur a continué à grossir et à répandre ses métastases dans les poumons et dans le foie . Heureusement, ce type de cancer est un de ceux que l’on soigne le mieux aujourd’hui. Il y a vingt ans, il tuait 90% des hommes qui le développaient. Mais au stade avancé d’évolution où les médecins de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif l’ont découvert, les chances de Grégory de sortir vainqueur étaient sensiblement diminuées. Le cancer et les traitements médicaux qui le combattent sont des épreuves terribles physiquement et mentalement. Pour les surmonter, la force morale et l’entourage sont des atouts considérables. Ce reportage montre comment Grégory, gràce au progrès de la médecine bien sur, à son tempérament de sportif mais aussi à l’affection de son entourage familial, à l’amour de sa petite amie Solène, et au professionnalisme et la richesse humaine du personnel soignant, il a surmonté cette épreuve et vaincu son cancer .

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Un laboratoire pour la bombe H. Programme de simulation de l'arme nucléaire. Bordeaux. CEA. site du CESTA. La chambre d'expérience du Laser Mégajoule dans son enceinte de béton. c'est une sphère de 10m de diamêtre, de 10 cm d'épaisseur et de 140 tonnes. Vers elle, convergeront 240 faisceaux laser, qui serviront à déclencher des expériences de fusion nucléaire sur d'infimes quantités de deutérium et de tritium. Les hublots carrés sont destinés à faire entrer les faisceaux laser et les hublots ronds les appareils de diagnostics.Le Laser Mégajoule est un outil expérimental du programme de Simulation du CEA destiné à garantir la fiabilité et la sûreté des armes nucléaires, sans recourir aux essais auxquels la France a renoncé depuis 1996.

Un laboratoire pour la bombe H

En 1996 la France a signé et ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice) après avoir mené à son terme une ultime campagne d’essais. Elle doit désormais garantir la fiabilité et la sécurité de ces armes sans recourir aux essais nucléaires.

Afin de s’assurer que les futures armes nucléaires fonctionneront de manière optimum sans les tester, l’état Français, a fait le pari de la simulation. La première étape consiste à reconstituer en détail, grâce un ordinateur surpuissant, les processus physiques qui se déroulent durant la mise à feu et la combustion d’une charge nucléaire. La seconde étape consiste à vérifier expérimentalement les prédictions de la simulation numérique pour chacun de ces processus grâce à un outil dont elle est la seule au monde à se doter à part les Etats Unis, Le Laser Mégajoule.

Le Laser Mégajoule est un outil expérimental  qui permet de réaliser des expériences de fusion nucléaire à échelle réduite. Installée dans un batiment de 300 mêtres de long par 150 mètres de large sur le site du CEA du Cesta près de Bordeaux , une sphère de métal de 10 mètres de diamètre constitue le cœur du dispositif expérimentale.

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Aéroport Charles-de-Gaulle. Technicien d’Aéroport de Paris chargé de l’entretien des signaux de pistes.Charles-de-Gaulle Airport, France. Technician belonging to the Paris Airport Authority inspecting the runway lights.

Les coulisses de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle (1998-1999)

Roissy est un des trois plus grands aéroports européens et une plateforme incontournable pour le trafic mondial. Des hubs de très grandes capacités et 4 pistes lui permettent de concurrencer les plus grands aéroports européens, Heathrow et Francfort. Les enjeux en terme de logistiques, d’organisation, d’accueil et de sécurité y sont aussi complexes que variés. Les activités et les métiers qui lui permettent de fonctionner requièrent des compétences multiples:

De plus en plus d’avions circulent autour de l’aéroport et sur ses pistes : les contrôleurs aériens se spécialisent et les nouvelles tours de contrôle se dote d’un étage supplémentaire réservé au guidage des avions au sol. Plus le trafic augmente et plus le risque de collisions au sol s’accroît entre les avions mais aussi entre les avions et les centaines de véhicules en tout genre qui circulent sur les parking et les taxiways.

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Université de Reims. URCA, Laboratoire d'Oenologie et de Chimie Appliquée. Visualisation des écoulements induits par l'effervescence dans une coupe de champagne gràce à des colorants illuminés  par un laser. De G à D mr Liger Belair, mr Guillaume Polidori.

Effervescience, la science du Champagne

Pourquoi et comment se forment les bulles du Champagne, en quoi contribuent t’elles à sa saveur et à son originalité gustative et visuelle? C’est ce que cherche à comprendre depuis 10 ans, Gérard Liger- Belair, chercheur dans le laboratoire d’œnologie du professeur Philippe Jeandet à l’université de Reims. Chercheur et professeur à l’université de Reims, il les regarde naître avec des caméras ultra-rapides. Il les illumine avec des lasers pour étudier et décrire leur évolution dans la coupe de Champagne et pour comprendre leur influence sur sa dégustation.

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