Reportage photographique sur l’étude des gaz à effet de serre dans une tourbière pour le CNRS

Photographies d’une mission scientifique étudiant les émissions et absorptions des gaz à effets de serre dans la Tourbière de Frasne

Des scientifiques ont, pendant trois jours, étudié la circulation des gaz à effets de serre dans la tourbière de Frasne. CNRS Image a souhaité que je réalise un reportage photographique sur cette mission. J’avais déjà réalisé un reportage photographique dans la Tourbière de Frasne pour le réseau scientifique OZCAR en 2021. Pendant 2 journées, j’ai donc suivi et photographié des chercheurs venus de différents laboratoires de France et de Suisse. Les tourbières sont des milieux fragiles qui supportent mal le piétinement. Une des difficulté pendant  les prises de vues était donc de me déplacer en évitant de la dégrader. Pour la préserver, des pontons permettent d’accéder à certaines zones. Cependant, il a parfois fallu que je renonce à suivre les chercheurs qui devaient s’enfoncer loin dedans. À ce sujet, l’utilisation du drone m’a été utile pour réaliser des photographies dans des zones inaccessibles ou de paysage en plans larges.

Cette tourbière est observée depuis longtemps par les organismes de recherche, comme d’autres en France. A cette fin, elle est équipée d’instruments scientifiques qui recueillent en continu des données sur son environnement et son évolution. L’objectif de cette mission était de permettre à différentes équipes de recherche de recueillir simultanément des informations relatives au gaz à effet de serre afin de les comparer et de les étudier avec un maximum de pertinence.

Ces photographies sont utilisées pour la communication du CNRS et celles des scientifiques qui ont participé à cette mission.

Les tourbières et le défi climatique

Les tourbière sont des puits de carbone. Dans des conditions normales de température et d’humidité, la sphaigne qui les composent en grande partie, stockent à forte concentration le carbone capté dans l’atmosphère. Mais lorsque ces conditions se détériorent, par exemple à cause, d’un réchauffement ou d’un assèchement de la tourbière, l’inverse se produit. Le carbone est réémis. Les tourbières sont donc un régulateur essentiel de la présence du CO2 dans l’atmosphère. A ce titre leur fonctionnement conditionne l’évolution de l’effet de serre. C’est pourquoi les scientifiques ont à coeur de réunir le maximum de connaissance sur leur fonctionnement dans les conditions actuelles d’évolution du climat.